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« Quand j’étais petit… » L’origine. Classé dans : Feuille ou clavier , Made in Miane — 3 juin, 2011 @ 7:26 [En revisitant mes dossiers, j'ai retrouvé ce fameux poème, qui fut la base de ces écrits. Il n'y était pas, allez savoir pourquoi, deux ans plus tard, je lui donne enfin sa place ici... Erreur corrigée. Même si cela peut paraître inutile.] « Quand j’étais Petit… » « Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » J’avais peur la nuit, je pleurais -souvent. J’sautais de lits en lits, n’osant mettre pied à terre Effrayée par les monstres cachés dans la poussière. J’avais des yeux d’enfants que j’ouvrais grand le soir, Quand mon père s’accrochait aux barreaux du couloir. « Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » Je frissonnais la nuit en étreignant – doucement, Les oreillers fournis, en attendant Maman. Il y avait mon sourire, mes lèvres retroussées Qui dans leurs souvenirs les auront tant touché. « Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » J’m'inventais des amis, pour parler- simplement, J’leur confiais mes secrets, j’leur montrais mon pays, Celui que j’me plaisais à peindre sur du gris. Il y avait un château, des tours et des princesses, J’étais le prince charmant, pas la môme en détresse. Je les sauvais, tu sais, sans peur du danger, J’crois bien que je pensais, qu’eux viendraient pour m’aider. « Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » J’patientais dans mon lit de longues heures durant. J’voudrais qu’on m’ait serré, pour m’rassurer -parfois, Au lieu de m’accuser de tout et n’importe quoi. Le sol me donnait froid, mon coeur ne cognait pas, J’craignais de dire « papa », mais toi tu t’fous d’tout ça… J’avais crée un Dieu qui prenait soin de moi, Il venait m’consoler quand personne n’était là. « Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » J’entendais, dans mon lit, les cris de mes parents. J’me bouchais les oreilles pour traverser la route, Puis je fermais les yeux et puis en avant toute. Je ne craignais plus rien, pas même la grande fin, J’songeais pas à demain en embrassant l’gamin. Quand Il sortait la corde pour pouvoir s’attacher, Moi j’évitais l’désordre et j’passais à côté. « Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » J’me disais qu’c'était ainsi qu’j'allais grandir -maintenant. J’me souviens des virées, quand elle trompait mon père, Je gardais leurs secrets, bien obligée d’me taire. Je voulais pas grandir, pas aimer, pas souffrir, J’m'imaginais dormir, personne pour m’retenir. Le môme tendait les bras, je l’prenais contre moi, Puis j’prévenais Papa qu’la police était là. Pas de commentaire -- Parce que je n’ai rien à perdre Classé dans : Made in Miane — 1 mai, 2009 @ 9:16 Quand j’étais petite… Quand j’étais petite, j’étais déjà tellement énervée par l’idée d’échouer . J’avais déjà cette façon étrange de ne rien vouloir lâcher, plus proche de la folie que du courage, bien souvent. Je fermais déjà les yeux en me répétant « Je le ferais, je n’ai rien à perdre, je le ferais ! ». Diable, j’étais déjà un peu timbrée. L’air de rien, j’étais capable des actes les plus insensés, les moins osables. Ils faisaient naître en moi une sorte d’excitation, d’amusement intense. Et -c’est bien vrai- ils étaient un moyen de me prouver que j’étais capable de tout. Et quand j’étais petite, croyez-moi, j’étais déjà capable de faire des actions profondément crétines avec acharnement et dévotion. Comme un artiste qui pousse le vice de sa peinture jusqu’au bout, répondant à ses seuls instincts et ses seules envies. L’apprentissage du vélo, déjà, témoignait de mon acharnement. J’ai appris à faire du vélo seule, tombant et retombant. Couverte de bleus mais ne voulant rien lâcher ! A 5/6 ans déjà… oui, je ne renonçais devant aucune difficulté. J’ai dompté le vélo. D’ailleurs, j’étais si fière de moi que je n’ai rien de trouvé de plus intelligent que de tourner – tourner – tourner encore sur le deux-roues, jusqu’à m’écraser comme une crêpe au sol, une dent en moins. En parlant de dents. Foutues dents ! Elles bougeaient, elles m’énervaient. Comme chaque vieux fou (positivement parlant), mon grand-père me glissait quelques idées saugrenues pour y remédier. Par exemple d’attacher le bout d’un fil à ma quenotte, l’autre à une porte, et de claquer la dite-porte. Radical. J’ai essayé. Entre autres. Je me souviens avoir croqué comme une malade dans une noix pour faire tomber l’une de ces emmerdeuses blanche. Ou bien encore de ces longs moments passés devant le miroir de la salle de bain, à arracher celles qui m’indisposaient. Avec succès. Une grande malade, je vous l’accorde. Ce goût du risque s’est développé dans des situations plus dramatiques. A 12 ans, je n’ai pas hésité à me dresser face à mon frère aîné. « Frappe moi donc ! OSE ! Qu’est-ce que tu attends ?! ». Une mandale aurait suffit à me mettre K.O. Au même âge, je me souviens avoir répondu à une envie folle vis à vis de mon père. Ce fut la première insulte qui franchit mes lèvres à son propos. Ceci dit, courir autour de la table de la salle à manger comme une dératée, poursuivie par mon cher et tendre paternel, a calmé mes ardeurs… Ce qui reste compréhensible. Je ne lâchais rien. J’estimais que le risque pris était amusant. Je n’ai pas changé, à ce propos. En fait, tout à empiré. Je me dresse encore face à des montagnes, hurlant mentalement que « je n’ai rien à perdre ». Je m’en persuade. Si fort que -parfois- j’en arrive à le croire. Cette dose de courage et d’inconscience me pousse à oublier, dans des situations plus ou moins critiques, que c’est faux : j’ai beaucoup à perdre. Au collège, je ne ressentais aucune peur face à l’autorité. Je faisais face à mon professeur d’allemand, en oubliant le respect que je lui devais. Je parlais téléphonie dans le bureau du boss. Je n’avais rien d’une rebelle, ne vous méprenez pas. J’osais simplement m’écarter du droit chemin, de temps en temps, pendant un moment ridiculement court. Et j’avais peur de l’échec. J’en ai toujours affreusement peur. Je déteste jusqu’à l’idée d’échouer. Je ne veux pas, et ne voudrais jamais, échouer à les protéger. Tous. Mes frères, ma mère, ma famille entière. Peut-être même mes amis. Alors, je me dresse encore face au danger, je prends les coups pour eux. Parce que « je n’ai rien à perdre », soit disant. Parce que « je ne supporterais pas de les perdre », en vérité. Je me sacrifierais pour eux. Je me suis sacrifiée pour eux. Maintes fois. Surtout ce jour là, où Christophe semblait si fragile . Où mon père semblait si cruel . Où j’ai eu peur. Mon père lui faisait tellement de mal. J’aurais donné ma vie pour lui, en cet instant. J’ai sacrifié le pauvre équilibre que j’avais mis tant de temps à acquérir. Pour ne pas que mon père lui fasse du mal. J’ai fais face à l’homme. Je me souviens avoir tout encaissé pour Christophe, avoir souffert si fort pour lui. Mon père hurlait, violent et si cruel. Il hurlait sur moi . Je pleurais. Ma stabilité s’effondrait, mais je ne regrette rien, j’espère avoir réussie à prouver à mon frère que je l’aimais si fort que j’acceptais de me faire abattre, de retenir l’attention de mon père pour que lui -mon frère- ne prenne aucun coup. Je ne suis pas stupide au point de croire que mon frère n’a pas eut mal pour moi. Mais la douleur était différée, beaucoup moins virulente, je l’espère, que s’il la prenait de plein fouet. Parce que « je ne supporterais pas de les perdre », je donnerais ma vie pour eux. Je n’échouerais pas. Jamais. Parce qu’Aurélien a déjà pris des raclées pour me protéger. Parce que Christophe en a déjà mis, pour la même raison. Parce que je le leur dois, je n’échouerais pas. L’inconscience m’aidera. Un commentaire -- Une gameuse. Classé dans : Made in Miane — 15 mars, 2009 @ 2:41 Quand j’étais petite… Quand j’étais petite, je possédais déjà le profil d’une gameuse. Mais peut-être que ça va de paire avec mon amour de l’imaginaire. Je n’en suis pas certaine. En fait, j’en doute. Je pense que ça vient de lui , de mon frère Christophe . De son amour à lui pour les jeux vidéos. De mon amour, à moi, pour